Nouvelle-Calédonie : Un accord « historique »
Les rédacteurs ont acté la création d’un « État de la Nouvelle-Calédonie » inscrit dans la Constitution, selon une organisation institutionnelle « sui generis » (« de son propre genre »). Autrement dit : une trouvaille juridique et sémantique inédite, suffisamment floue et originale pour que chacun des camps y trouve son compte.
Intitulé le « pari de la confiance », ce projet de 13 pages crée également une nationalité calédonienne, les habitants répondant aux critères de citoyenneté bénéficiant de la double nationalité française et calédonienne.
Il offre aussi la possibilité au Congrès de Nouvelle-Calédonie de demander quand il le veut, à la majorité des trois cinquièmes, un transfert des compétences régaliennes suivantes : la défense, la monnaie, la sécurité et l’ordre public, la justice et le contrôle de légalité, qui demeurent, pour l’heure, dans le giron de l’État.
Il s’accompagne d’un futur « pacte de refondation économique et financière » qui prévoit un « plan stratégique » pour le nickel, et une trajectoire pour la « relance et la diversification économique », sans aucun chiffrage.
Avec un accord politique, tout reste à faire », convenait un Manuel Valls aux yeux tirés, dans son bureau de la rue Oudinot, samedi à la mi-journée. « Maintenant, il faut le défendre. Aux délégations calédoniennes de convaincre, avec conviction.
Ses signataires ont désormais la lourde charge de le faire adopter par leurs « bases », chauffées à blanc. Une gageure, d’autant plus qu’une bonne partie de la population, usée par des années d’affrontement de la classe politique calédonienne, exprime de plus en plus son rejet, tous bords confondus.
Les Calédoniens auront leur mot à dire, puisqu’ils seront amenés à se prononcer pour ou contre cet accord politique en février 2026.
Politicians from New Caledonia have agreed on statehood while remaining French although the agreement still needs parliamentary and referendum approval.
After 10 days, the parties agreed that a State of New Caledonia should be created. Other countries could recognise such a state.
The agreement calls for a New Caledonian nationality and the possibility to combine that status with French nationality.
The deal also calls for an economic and financial recovery pact.
The deal needs to be approved by the French Parliament (both chambers) which will then be submitted to New Caledonians in a referendum in 2026.