sadfrog le 18 septembre 2025
Je vous ai dit que je partais en vacances, et je suis partie. Vrai ou faux ?
Malgré l’idée géniale de la boite de lait, la réponse est vraie. Mes premières vacances à l’étranger depuis je ne sais pas quand ont commencé aujourd’hui. Destination la Nouvelle-Calédonie. Moi et mes 6 kg de bagages de cabine. C’est tout.
J’avais un siège du côté du hublot, avec une place libre entre moi et une sœur catholique. Elle rentrait d’un colloque en Nouvelle-Zélande. On a parlé un peu. Elle fait partie des Petites Sœurs des Pauvres qui s’occupent des personnes âgées à Nouméa. Leur établissement se trouve près du restaurant « L’Eau-Vive du Pacifique ». J’y ai mangé lorsque je vivais ici et le restaurant marche toujours. Il est tenu par des Travailleuses Missionnaires de l’Immaculée. Chaque soir, les personnes qui dînent sont invitées à chanter les Ave Maria de Lourdes avec les sœurs.
Je n’aime pas beaucoup voyager en avion donc c’était rassurant d’avoir quelqu’un à côté qui priait au décollage, qui priait à la moindre secousse, et qui priait à l’atterrissage. Soit j’allais directement au paradis (ou ailleurs), soit tout se passerait bien. The latter was the case.
Boris, le futur marié dont je serai le témoin, m’a accueillie, et on est parti vers Bourail. Au début, près de l’aéroport, on voyait des gendarmes mobiles, en noir et armés. Ils étaient présents mais relativement discrets. Au fur et à mesure qu’on s’éloignait dans la direction opposée de Nouméa, ils devenaient de plus en plus rares.
J’ai dit vers Bourail mais on est venu à la Roche Percée et à la Baie des Tortues – sans tortues, ce n’est pas la saison. Je suis dans une maison de vacances à 30 mètres de la mer. Une petite rue avec un dos d’âne nous sépare. Une voiture passe de temps en temps. Pendant le dîner, une voiture a réussi à synchroniser sa montée sur le dos d’âne et sa descente bruyante avec la cadence de la mer.
Je n’ai pas encore vu la plage – il fait noir assez tôt ici – mais c’est le bruit des vagues qui va me bercer ce soir.