Gustave Eiffel est mort il y a cent ans, le 27 décembre 1923 pour être exact.

Le centenaire de sa mort est célébré cette semaine en France, noblesse oblige.  C’est l’ingénieur français mondialement connu en tant que « père » de la fameuse tour parisienne qui porte son nom. Mais, il avait plus d’un tour dans son sac.  Sur une période de 59 ans, il a également conçu plus de 500 ouvrages dans une trentaine de pays et sur cinq continents.

Le Président Macron a cité l’armature de la Statue de la Liberté, la coupole de l’Observatoire de Nice, ainsi que des gares, hangars et galeries, des ponts, viaducs et phares en disant « 100 ans que Gustave Eiffel n’est plus. Mais son legs est bien vivant ».
Regardez ici les détails de ces ouvrages : https://gustaveeiffel.com/

Mais est-ce que vous saviez qu’un de ses ouvrages se trouve chez nos voisins français les plus proches ?
Le pont de la Ouenghi, situé à Boulouparis en Nouvelle-Caledonie, est le seul ouvrage reconnu par l’Association des descendants de Gustave Eiffel en Océanie.

En 1893, l’administration pénitentiaire en Caledonie a commandé deux ponts à la maison Eiffel en France, mais seulement celui de la Ouenghi était construit.

L’ouvrage a été fabriqué dans les ateliers de Gustave Eiffel à Levallois-Perret, qui procèdent à un montage dit “à blanc”, pour tout vérifier. Ensuite il a été démonté, transporté dans le Pacifique, et finalement remonté une fois arrivé en Calédonie.

Pour le montage, on a utilisé une technique un peu spéciale. On l’a lancé dans le vide du côté sud de la rivière. Et avec l’aide d’un échafaudage au milieu, la partie métallique était accueillie par la culée en face. On a utilisé la main-d’œuvre pénales.

Maintenant, une nouvelle route et un nouveau pont franchit la Ouenghi. L’ancien pont appartient pour le moment au gouvernement. Cette année, le gouvernement a adressé une demande de classement de l’ouvrage au titre des monuments historiques.

Le pont a été mis à disposition de la commune pour le mettre en valeur et en faire une zone de loisirs. Parmi les idées de potentiels aménagements : un accès sécurisé à la rivière, des zones de balade, des espaces de restauration éphémère…

Pour le centenaire, le pont a été repeint en rouge Eiffel pour mieux ressortir au milieu de la nature et pour qu’on voie le fait qu’il est unique en Nouvelle-Calédonie. Une artiste du nom de Lula, a réalisé une fresque sur le tablier. En hommage à Gustave Eiffel, un spectacle son et lumière d’une dizaine de minutes a eu lieu, suivie de la projection du film Eiffel.

Le maire de Boulouparis, Pascal Vittori, pense que l’ancien pont et l’ancienne route sont une pépite que le mairie s’est engagé à valoriser. « C’est à la fois une responsabilité et en même temps, c’est une grande chance, puisqu’on sait que quand on a un ouvrage Eiffel mis en valeur dans une commune c’est à peu près 20% de touristes en plus pour cette commune”.

So next time you’re in New Caledonia, become one of those 20% and take a walk over Gustave Eiffel’s bridge.

Images du pont avant d’être repeint.